Un récent rapport de la Cour des Comptes examine la situation financière de 12 collectivités d’Ile de France parmi celles les plus pauvres du territoire. Toutes ont en commun une population jeune, en situation de précarité économique et sociale, la présence d’un ou plusieurs QPV sur leur territoire et un faible dynamisme économique.
Alors que leurs ressources fiscales demeurent faibles, ces collectivités font face à des charges budgétaires significatives qui paralysent leur marge de manœuvre.
La Cour des Comptes préconise différentes mesures pour rééquilibrer la situation :
- réaliser des efforts de gestion pour dégager davantage de capacité d’auto-financement ;
- maîtriser les dépenses de personnels qui conduiraient à d’importantes économies ;
- travailler plus en profondeur sur la solidarité communale.
Ces dernières restent toutefois des recommandations de principe. Il est indéniable que le contexte économique et social de ces communes les met face à des contraintes majeures en termes de dépenses, contraintes qui ne se retrouvent pas nécessairement dans toutes les autres collectivités. Par exemple, la population très jeune habitant ces communes implique d’importantes dépenses en matière de scolarité et de périscolarité. L’application de la tarification sociale sur les services fournis à la population ne parvient pas à couvrir l’ensemble des frais engendrés.
Ainsi, même si ces collectivités dégagent des marges de manœuvre et parviennent à instaurer une meilleure gestion budgétaire, du fait de la situation du territoire et de la population, comment faire face à ces dépenses grandissantes mais obligatoires d’un point de vue « social » ?