120 000 postes de fonctionnaires supprimés d’ici 2022 – 70 000 dans la fonction publique territoriale et 50 000 dans la fonction publique d’Etat – : voilà la promesse de campagne que le Président souhaite toujours tenir.
Pour la concrétiser, le gouvernement compte sur les collectivités territoriales. En effet, comme l’a récemment expliqué Olivier Dussopt, la contractualisation « se traduit mécaniquement par 13-14-15 000 postes en moins ». Les collectivités risquent donc encore une fois de constituer un levier financier pour faire baisser les dépenses publiques. A contrario, l’Etat est de son côté sur un rythme de seulement 1 660 postes en moins par an, pour l’instant loin d’être suffisant pour atteindre l’objectif fixé.
Néanmoins, si la volonté du gouvernement semble claire, la méthode elle ne l’est pas car les suppressions de postes peuvent s’avérer inutiles dans deux cas :
– La suppression de postes vacants, qui n’engendre finalement aucune économie réelle.
Ces suppressions sont-elles comptabilisées dans les analyses du gouvernement ?
– La suppression de postes compensée par le recrutement de contractuels.
Ces suppressions sont analysées sur les postes permanents « titulaires ». Mais y a-t-il ensuite une analyse globale de la masse salariale, notamment sur la population des contractuels ?
En tout état de cause, le secrétaire d’Etat a assuré que la priorité essentielle restera « le maintien de la qualité du service et le maintien de l’accès sur les territoires aux services publics ».
Dès lors, cette promesse de campagne, qui semblait déjà difficile à tenir risque fort de ne constituer qu’un simple effet d’annonce.