Égalité Femmes-Hommes
94,9 % des hommes travaillent à temps plein contre 80,4 % pour les femmes.
Les femmes sont plus nombreuses dans toutes les catégories hiérarchiques et atteignent une représentation de 69 % au sein de la catégorie A.
Il n’existe aucune filière avec une répartition Femmes-Hommes équilibrée.
On constate que les filières sociale, culturelle et animation sont très féminisées, mais comptent également parmi les moins rémunérées.
Des écarts de salaires entre femmes et hommes se dénotent au sein même des filières.
Parmi les plus égalitaires, on retrouve notamment les filières animation, culturelle, sportive et les filières actives.
Parmi les plus différenciantes : les filières médicales, administrative, et technique.
Les rémunérations ci-contre sont des moyennes mensuelles à temps de travail équivalent.
Dans 7 cadres d’emplois parmi les 30 premiers, les hommes gagnent plus que les femmes. Rares sont les cadres d’emplois dans lesquels les femmes sont mieux rémunérées que les hommes. C’est le signe clair d’une inégalité d’accès aux emplois de promotion.
Les quelques cas où les femmes attestent de rémunérations plus élevées concernent des cadres d’emplois très majoritairement féminisés.
Par exemples : agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, puéricultrices territoriales, infirmiers territoriaux en soins généraux, assistants territoriaux socio-éducatifs, rédacteurs territoriaux, assistants de conservation du patrimoine et des bibliothèques, assistants territoriaux d’enseignement artistique.
Astuce :
Au survol, faites apparaître tous les cadres d’emplois et les pourcentages Femmes-Hommes associés.
Cette répartition nous indique très nettement que les cadres d’emplois les mieux rémunérés sont en grande partie masculins.
Les seuls cas où les femmes sont surreprésentées dans un cadre d’emplois à forte rémunération concernent des cadres d’emplois de la santé.
Cependant, on distingue depuis 2024 une proportion désormais majoritaire de femmes dans l’un des cadres d’emplois les mieux rémunérés : Directeur général adjoint des services des départements. 67 % de représentation féminine contre 50 % en 2023.
Astuce :
Au survol, faites apparaître tous les cadres d’emplois et les pourcentages Femmes-Hommes associés.
En excluant les cadres d’emplois de la santé, on observe que la proportion d’hommes sur les cadres d’emplois les mieux rémunérés est encore plus importante.
Cela prouve que les inégalités de rémunération entre les femmes et les hommes sont en partie expliquées par les cadres d’emplois choisis par les agents.
Bien souvent, les cadres d’emplois les moins bien rémunérés ont des régimes indemnitaires moins importants. Les employeurs territoriaux bénéficient donc d’un levier d’action via le régime indemnitaire.
En 2024, le salaire moyen des hommes est supérieur de 12,1 % à celui des femmes, soit +326 € bruts mensuels pour les hommes.
Une première évaluation qu’il convient d’approfondir.
En effet, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes varie selon le temps de travail, l’âge et le cadre d’emplois. Il est donc important de neutraliser ces variables avant de parler d’inégalités salariales, c’est l’analyse menée ici.
Nous observons que l’inégalité s’explique principalement par le temps de travail et l’âge, puisque quand le comparatif femmes – hommes est fait à temps de travail et âges équivalents, l’écart se réduit nettement pour atteindre 139 € bruts mensuels.
Les femmes, bien que majoritaires en nombre, réalisent un volume horaire annuel moins important : 80,4 % sont à temps plein en 2024.
Par ailleurs, leur rémunération progresse moins vite que les hommes en fin de carrière, les femmes accédant moins aux emplois de promotion.
La dernière variable d’inégalité est le cadre d’emplois des agents. Les plus rémunérateurs, comme les postes de direction, étant principalement occupés par des hommes.
Comparons maintenant la rémunération à cadre d’emplois égal (dernière ligne du graphique) : l’écart se réduit à 137 € bruts mensuels soit +5,6 % en faveur des hommes en 2024.
Si la moyenne nationale montre que les hommes touchent en moyenne +124€, 50% des employeurs sont au-dessus de cette moyenne avec une large amplitude pouvant varier jusqu’à +800€.
Notons qu’un tiers des employeurs ont, eux, un écart favorable aux femmes.
Écarts de salaire Femmes-Hommes par employeur territorial
|
Écart brut (Comparaison des bulletins) |
Écart à temps de travail équivalent |
Écart à temps de travail, âge et cadre d'emplois équivalents |
|
|---|---|---|---|
|
SDIS |
634 € |
557€ |
-51 € |
|
Départements |
57 € |
-59 € |
49 € |
|
Régions |
193 € |
152 € |
66 € |
|
CCAS et CIAS |
156 € |
84 € |
85 € |
|
CCommunes-CAgglos |
237 € |
111 € |
128 € |
|
Communes 5-10 M€ MS |
311 € |
157 € |
138 € |
|
Communes > 50 M€ MS |
311 € |
205 € |
147 € |
|
Communes 10-20 M€ MS |
286 € |
185 € |
152 € |
|
Métropoles-CUrbaines |
52 € |
-61 € |
152 € |
|
Communes 20-50 M€ MS |
308 € |
195 € |
152 € |
|
Communes 2-5 M€ MS |
366 € |
172 € |
185 € |
|
Écart favorable aux femmes : |
0 € et moins |
||||
|
Écarts favorables aux hommes : |
0 € à 100 € |
100 € à 200 € |
200 € à 300 € |
300 € à 500 € |
500 € et plus |
Notons que, si les départements, les régions et les CCAS/CIAS affichent un écart final de rémunération compris entre 39 € et 97 € en faveur des hommes, des disparités demeurent au sein des blocs communaux où l’écart est au-dessus de la moyenne nationale de 137 € (sauf pour les communes de 2 à 5 M€ de masse salariale dont l’écart se relève légèrement en dessous : 129 €).
Les SDIS se distinguent comme étant le seul employeur avec un écart proche de 0 €.
NOUVEAU
dans Mon observatoire Adelyce
Est-ce que l’écart de rémunération entre femmes et hommes se réduit lorsque temps de travail, âge et cadre d’emplois sont pris en compte ?
Qu’en est-il du salaire des femmes dans ma strate ? Dans ma région ? Est-ce que je respecte les obligations réglementaires ?
Retrouvez tous les comparatifs disponibles dans Mon observatoire
À l’occasion de la parution au Journal Officiel du décret portant sur l’index d’égalité femmes-hommes, nos estimations (portant sur 3 des 4 indicateurs) montrent que 90 % des structures atteignent largement la note cible de 75 points.
Pour autant, nombre d’entre elles présentent quand même des écarts de salaire importants (jusqu’à +1000€). (en jaune)
Inversement, certaines obtiennent un index faible bien qu’elles montrent un écart de salaire femmes-hommes réduit. (en noir)
• Collectivité présentant une note d’index relativement cohérente à l’écart de salaire Femmes-Hommes
• Collectivité présentant une note d’index basse en dépit d’un faible écart de salaire Femmes-Hommes• Collectivité présentant une note d’index élevée malgré un écart de salaire Femmes-Hommes prononcé
La pyramide des âges par rémunération permet une double lecture : elle présente les écarts de rémunération par tranches d’âges, mais aussi les écarts d’évolution de la rémunération.
Quel que soit le genre, la croissance de la rémunération est forte jusqu’à 40 ans, avant de se tasser.
Ce ralentissement s’explique par le fait qu’à cet âge les agents ont tendance à atteindre les derniers échelons de leurs grades.
En fin de carrière, la rémunération se redynamise en particulier pour les hommes qui accèdent plus facilement aux emplois de promotion.
